17 mai, journée mondiale de lutte contre l’homophobie

Le 17 mai a lieu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie. En France, si la situation évolue quant aux questions d’égalité des droits, les discriminations envers les personnes LGBT sont encore, violemment, d’actualité.

SOS homophobie relevait dans son rapport sur les LGBTphobies une augmentation des signalements des actes à caractère homophobes (injures, agressions).
« La crise sanitaire liée au Covid-19 que nous traversons actuellement creuse un peu plus les inégalités de notre société au détriment des plus vulnérables, à l’instar des personnes LGBTI. En effet, les mesures de confinement nécessaires créent un terreau propice aux violences intra- familiales auxquelles les jeunes LGBTI sont particulièrement exposé·e·s. Or cette situation ne fait qu’exacerber des violences là où elles existent déjà. » témoigne l’édition 2020 du Rapport sur les LGBTIphobies. « En 2019, SOS homophobie a enregistré une augmentation alarmante de 26 % des témoignages par rapport à 2018. Cette hausse porte le nombre de témoignages reçus par l’association à 2 396, soit le deuxième plus élevé depuis la création de ce rapport, après 2013. Comment ne pas faire le lien entre les hausses significatives enregistrées en 2013 et en 2019, deux années marquées par des débats sur l’extension aux personnes LGBTI, de droits dont disposent depuis des années les personnes hétérosexuelles.  »

Lesbophobie, gayphobie, biphobie, transphobie. Bien nommer pour agir au mieux

Lesbophobie, gayphobie, biphobie, transphobie : Nommer de manière spécifique les choses est important afin d’identifier clairement la nature des discriminations et des violences et d’y remédier au mieux. Ainsi, la lesbophobie est une combinaison d’homophobie et de sexisme et devra donc appeler un accompagnement et des réponses, en terme de lutte contre cette discrimination, spécifiques.

On peut lire, toujours dans le rapport de SOS homophobie cité plus haut que   » l’analyse des cas spécifiques (de lesbophobie) montre le poids accru des violences au sein de la famille (16 %), mais surtout dans l’espace public (19 %), une part nettement plus importante que pour les autres catégories de personnes LGBTI. Rejet (75 %), insultes (43 %), discriminations (24 %) ou encore harcèlement (21 %) et menaces (19 %), sont les manifestations qui reviennent le plus pour dénoncer cette lesbophobie latente. On constate que, le plus souvent, la violence envers les lesbiennes est liée au fait qu’elles osent se montrer et sortir ensemble : c’est le cas dans 58 % des agressions dans les lieux publics. Le rejet de l’homoparentalité est également très prégnant et concerne près de 12 % des cas de lesbophobie et 9 % des cas de LGBTIphobie générale. « 

D’une manière plus large, ce rapport nous indique aussi comment se manifestent les LGBTphobies.
 » Sexisme et LGBTIphobies résultent des mêmes normes de genre, qui restreignent et hiérarchisent la diversité des corps, des désirs, des comportements et des modes d’expression. Symbolique, culturel voire juridique, ce système normatif opère à de multiples niveaux et peut avoir des conséquences très concrètes en termes d’intégrité physique ou psychologique, mais aussi sur les plans social et matériel. « 

Sete … arc en ciel

À Sète, l’association « Sète arc en ciel » se crée pour lutter pour l’égalité des droits entre les citoyen.nes quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, de lutter contre les violences, les actes, les propos, les discriminations liées à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre, dans le cadre de la promotion des droits humains et des libertés fondamentales. 
L’association orientera son action en vue de valoriser un environnement juridique, social, culturel et sanitaire favorisant la reconnaissance, la mémoire, la visibilité et l’épanouissement des modes de vie des personnes Lesbiennes, Gaies, Bisexuelles et Trans (LGBT) et de toute autre personne en interrogation sur son orientation sexuelle ou son identité de genre. Le projet est aussi d’organiser, dans la continuité de la tradition d’ouverture, d’inclusion et d’accueil de notre ville portuaire, la  Sète Fierté, première marche des fiertés dans cette ville. Une sorte de grand chichois baraquette!

L’association est joignable par mail :  setearcenciel@gmail.com et via sa page facebook toute fraîchement créée.