Ce samedi 12 février, le rassemblement Bancs Publics a le cœur de part et d’autre de la Méditerranée, porté par la voix chaude et vibrante de Sabrina. Sur ce petit bout de territoire en lutte, notre esplanade, s’agrègent des voix venues de partout. Des voix de tous âges, aux yeux plissés de contentement, oreillettes et ventricules grands ouverts. Des voix, parfois, lestées du bagage des ans, alors que les voix adolescentes manquent à l’appel. Des voix chorales qui vibrent à l’unisson, chaque samedi à 11h.
En assemblée, rassemblé.e.s près du kiosque, la voix de Sabrina nous en-chante. Elle va tissant sa mélopée d’une rive à l’autre. D’une culture à l’autre. D’une langue à l’autre. Et, nous voici suspendu.e.s dans l’entre-temps magique, enfants d’un même soleil.
C’est l’instant où la lutte, pour cette place publique, inscrit ses vibrations au-delà de la géographie du lieu et rejoint, de par le monde, toutes les luttes citoyennes qui tentent d’arracher des morceaux d’humanité à la violence de technocrates avides de mettre le monde en algorithmes au profit de puissants insatiables.
Notre ville port, comme beaucoup d’autres, subit les assauts répétés de la gentrification servie par une majorité municipale qui multiplie bétonisation à outrance et projets aberrants, au mépris des lois et des citoyen.ne.s.
Dernier oukase, en date, de François Commeihnes, maire de Sète (4ème mandat) : Place Aristide Briand, démolition totale !
Chante Sabrina, chante !