Qui ne dit mot consent… tièdement

On relaie un petit coup de mer de Carole, contributrice et précieuse relectrice de l’Ancre.

image d’illustration. ©xm

Quand il s’agit de prendre une décision en groupe et que l’on passe au vote, ce devrait être un moment d’implication personnelle pour chacune des personnes appelées à exprimer son avis sur une question.

Cependant, il semble malheureusement que la responsabilité du choix soit escamotée dans de nombreuses institutions : la personne qui préside la séance demande : « qui s’abstient », « qui est contre », et si personne ne s’est manifesté·e, elle déclare « adopté à l’unanimité ». Si bien que nombre de décisions sont acceptées tacitement : il n’est pas demandé de prendre ouvertement la responsabilité de se prononcer en faveur du choix proposé, de manifester activement son soutien. Cela donne l’impression d’un non-choix qui ne soulève aucune envie de se mobiliser. La décision est prise, mais personne ne s’est explicitement déclaré·e pour, comme si tout le monde s’endormait, en fait !

Désolant pour la vie des collectivités, et dans notre commune et notre Agglo ça se passe comme ça. On gagne peut-être du temps, mais on perd en sincérité des positions et des avis.