
A la suite de la démission du maire François Commeinhes, pour cause de condamnation définitive par la cour de Cassation, se réunissait, lundi 12 mai, le conseil municipal afin d’élire le nouvel édile de la cité.
Le maire change et rien ne change. Lundi, j’ai suivi avec attention les débats précédents l’élection d’Hervé Marques, le nouveau maire imposé par l’ancien, ainsi que la séance de bisous qui l’a suivi. Edifiant ! Avec une nuance tout de même, c’est Sabatier, le deuxième adjoint qui monte au créneau. Vous vous souvenez, celui qui ne sait pas de combien sera la facture finale quand il fait des travaux. Et bien ce lundi, c’est lui qui est rentré dans le chou de Laura Seguin. Jeune et intelligente, elle intervient calmement sur tous les sujets. Elle a l’outrecuidance de se présenter pour siéger à la SPLBT, vous savez cette société d’économie mixte qui chapeaute la catastrophe de l’Esplanade. Elle ose même demander que la parole soit donnée à Carole Hennequin pour Bancs publics. Ce qui est retoqué sans discussion. Ce qui n’étonne pas. En revanche, ce qui étonne, c’est le paternalisme old school dont il est fait preuve à son égard. Message subliminal : « Ma pauvre petite, tu es si jeune, tu ne sais pas. »
Sébastien Denaja et Laurent Hercé, élus d’opposition, interviennent pour remettre les pendules à l’heure, mais leurs interventions sont balayée d’un revers de main. Les dames patronnesses de la majorité jouent leur rôle à fond ; thuriféraires de François Commeinhes, elles ne font pas de vague. Et il ne viendrait pas à l’idée d’une d’entre elles de s’insurger sur le traitement réservé à Laura Seguin. A ce rythme-là, le patriarcat a de belles heures devant lui.
Le conseil municipal en vidéo
Vous pouvez voir la vidéo du conseil municipal ici. L’intéraction décrite dans l’article commence vers 2h35.