Un rassemblement public devant le Comœdia de Sète ce samedi 13 mars a réclamé la réouverture des salles de cinéma et plus largement de tous les lieux de spectacles culturels
Le directeur de cette salle sétoise, Raphaël Vion, a rappelé au micro le caractère exceptionnel d’une telle mesure administrative de fermeture, inédite dans notre pays.
Évoquant la récente rencontre des acteurs du monde de la culture avec les autorités gouvernementales, il a déploré la fin de non recevoir des propositions des professionnels visant à garantir les mesures sanitaires opportunes en cette période de pandémie, sans véritable argumentation plausible du ministère.
Les décisions drastiques de fermeture des salles de spectacles, vécues comme injustes et arbitraires, laissent entendre que la culture n’est pas considérée comme « essentielle » dans la vie des citoyens et suscitent un sentiment de révolte contre ce qui apparaît comme une volonté incompréhensible de démantèlement de l’exception culturelle française.
Dans un mouvement de réaction et de survie, une collaboration avec la Médiathèque de Sète a organisé des alternatives, sans pouvoir cependant permettre les irremplaçables rencontres et échanges en présence des spectateurs et des acteurs culturels, si précieux au bien-être individuel et collectif.
Un festival de quelques jours au Comœdia, prévu début avril en collaboration avec 8 associations sétoises, reste à ce jour encore incertain quant à sa tenue. Il faut par ailleurs bien mesurer le temps nécessaire au redémarrage des cinémas : 3 semaines pour repenser une programmation, retenir les films, prévoir la communication, etc… ce qui a eu un coût en pure perte lors de la réouverture annulée de l’automne dernier.
La manifestation, qui s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, s’est conclue sur un espoir et une détermination : que vive le cinéma en salle, que vive la culture, que vive la liberté.