Stop aux féminicides

Le 25 novembre, les femmes feront entendre leur voix contre les violences faites aux femmes et les féminicides.

C’est en 1999 que l’ONU décrète que le 25 novembre sera une « Journée internationale pour lutter contre les violences faites aux femmes ». Il faut rendre justice aux Sétoises qui se sont mobilisées dès 1999. La commission extra-municipale Femmes avait organisé, salle Georges Brassens, un débat avec des élus, le commissaire de police, Christiane Delteil, présidente du CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles).
20 ans après, depuis 2019, des femmes se mobilisent, dans la rue, pour dire haut et fort stop aux violences multiples faites aux femmes, violences sexuelles, viols, discriminations diverses et féminicides.
Ce 25 novembre 2023, plusieurs initiatives verront le jour. C’est la Mairie de Sète qui ouvrira les débats, au départ de la mairie de Sète à 10h, pour une marche préventive. A 11h, arrivée espace Victor Meyer, où un arbre sera planté en hommage aux victimes de féminicide.
Le groupe féministe sétois Présentes prendra le relais. Il mettra l’accent sur les féminicides intra-familiaux, par conjoints ou ex-conjoints. A 11h, rue Gambetta, sur le parvis des Halles, une équipe sensibilisera les passants à ces violences au moyen d’outils pédagogiques.
A midi, commencera le rassemblement proprement dit, accompagné par des tambours et une chorale féministe mixte. Les noms de toutes les victimes connues à ce jour, pour l’année 2023, seront énoncés. La dispersion se fera en chansons.
Le décompte macabre est encore très lourd cette année et l’année n’est pas finie. Si l’on se réfère au site féminicides.fr , un arrêté des comptes au 17 novembre fait état de 95 féminicides intra-familiaux ; en revanche le site Nous toutes en dénombre 114 au 11 novembre. Mais ces 114 femmes assassinées ne le sont pas toutes dans un contexte familial. Ce qui explique la différence de chiffres.
Mais quelques soient les critères utilisés, l’objectif demeure zéro violence et zéro féminicide. Il est lointain au vu des statistiques. Les plaintes sont en forte augmentation. 244 000 victimes ont été recensées en 2022 (source Le Monde). Mais on estime que seulement une victime sur quatre porte plainte. L’Occitanie a le triste record des féminicides, 19 en 2021 et 15 en 2022 (source : dis-leur.fr).
Dès à présent, des aides doivent être mises en place. Une loi votée en février 2023 accorde une aide universelle d’urgence aux victimes de violences. Cette enveloppe financière débloquée par l’Etat, par le biais de la Sécurité sociale, pour aider les femmes qui veulent fuir un mari violent et ne le peuvent pas faute de moyens, va dans le bon sens. Une campagne d’information ciblée sur cette aide, est nécessaire. Ce dispositif devrait inciter les femmes à porter plainte. L’argent est un frein. Partir avec sa valise dans une main (ou pas), son enfant dans l’autre, et un porte-feuille vide, c’est sans doute la décision la plus difficile à prendre.
Le chemin reste long et douloureux. Pour faire bouger les choses, rassemblons-nous nombreuses et nombreux samedi à midi devant les Halles.