Jeudi 23 novembre, les musiciennes Las Migas feront vibrer l’assistance.
Elles sont quatre, flirtent avec le flamenco, la rumba catalane, le vallenato colombien et la salsa latino-américaine, bien évidemment. De ce mélange, sort une musique gaie et légère. Las Migas chantent, avec humour, la misère faite aux femmes, mais aussi leur grandeur, leur force et leur combativité.
Depuis bientôt 20 ans, elles écument le monde de leur vision bariolée de la vie. En 20 ans, le groupe a bougé, certaines sont parties pour faire une carrières solo, mais l’esprit fondateur est resté. Il y a une chanteuse, deux guitaristes et une violoniste ; et toutes assurent les chœurs : Marta Robles l’historique, fondatrice du groupe en 2004, compositrice et guitariste, Carolina « La Chispa » la chanteuse, Alicia Grillo guitariste, et Laura Pacios violoniste. Ce groupe est né dans la féconde Barcelone, ville bigarrée et cosmopolite s’il en est. S’y sont retrouvés des Andalous, des Extremeños, des Galiciens, tous immigrés de l’intérieur, poussés par la misère vers l’eldorado supposé qu’est la capitale catalane, et une forte communauté gitane, installée depuis des lustres sur la plage de la Barcelonetta, et chassée vers des banlieues peu amènes pour cause de jeux olympiques.
Barcelone est devenue un creuset musical et artistique. Las Migas s’inscrivent dans ce mouvement. Semblables aux marins qui, à la fin du XIXe siècle et début du XXe, rapportaient des rythmes du Nouveau monde et jetaient ainsi les bases de la rumba catalane, elles vont par de-là les mers, s’imprégnant, telles des éponges, de tous les styles musicaux qu’elles croisent. A l’arrivée, sort de ce creuset bouillonnant une musique festive et inspirée, qui a son identité propre.
Le théâtre Molière les accueille le jeudi 23 novembre. C’est une occasion unique de sortir de la morosité ambiante, de prendre une dose de couleurs, de bonne humeur et du plaisir tout simplement.
Renseignements et réservations : https://tmsete.com/saisons/2023-2024/las-migas
