Stop à la violence aveugle

Une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée Nationale pour demander la dissolution de la BRAV-M.

Souvenons-nous de Malik Oussekine, qui, traqué et bastonné, trouva la mort dans le hall d’un hôtel, rue Monsieur Le Prince, à Paris dans le 6e arrondissement. Lors des manifestations pour le retrait de la loi Devaquet, on avait vu entrer en action les sinistres Voltigeurs. L’un conduisait la moto, l’autre, armé d’une très longue matraque, tapait sur tout ce qui dépassait. Ils n’hésitaient pas à grimper sur les trottoirs, semant la panique parmi les passants. Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, le drame est arrivé. Le jeune Malik décédait sous les coups. Le projet de loi fut retiré, le ministre Devaquet donna sa démission le lendemain et la brigade des Voltigeurs fut dissoute dans la foulée.
Insidieusement et dans l’anonymat, ces voltigeurs reviennent sur le devant de la scène sous un vocable qui ne manque pas de sel : Brigade de répression de l’action violente motorisée, BRAV-M. Les méthodes sont les mêmes qu’il y a presque 40 ans, terroriser, terroriser et terroriser.
Des voix s’élèvent pour demander la dissolution de cette brigade. Yann Millérioux, militant de Seine-Saint-Denis, a lancé une pétition reprise sur l’espace citoyen du site de l’Assemblée Nationale. A ce jour, elle a recueilli quasiment 200 000 signatures. Il faut atteindre les 500 000 signatures, émanant d’au moins 30 départements, pour que la dissolution soit discutée en séance plénière, si la conférence des présidents donne son accord. C’est un parcours du combattant, mais il a le mérite de poser la question et de mobiliser l’opinion publique. Signons massivement.

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319

Rassemblement ce soir, jeudi 30 mars, à 19h devant la mairie de Sète, contre les violences policières, en soutien aux deux jeunes militants très gravement blessés à Sainte-Soline, actuellement entre la vie et la mort, et à leurs parents.

Voici le communiqué des parents de Serge, l’un des deux militants.

Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

  • – Oui, Serge est fiché « S » – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
  • – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
  • – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.