MADAM FAIT SON MARATHON

Rendez-vous le 15 avril au théâtre Molière pour un marathon féministe, proposé par Hélène Soulié, MADAM.

MADAM, ne pas s’y tromper, il ne manque pas un e. C’est un acronyme : Manuel d’Auto-Défense à Méditer.

Hélène Soulié, artiste de la scène théâtrale contemporaine, metteuse en scène, dramaturge, chercheuse de formes nouvelles, a rencontré et fait se rencontrer des femmes d’origines différentes, comédiennes et chercheuses. Le résultat est MADAM ou un marathon théâtrale qui se divise en six épisodes. Ce marathon a une forme hybride, textes dits, performances théâtrales et interventions de spécialistes.
Hélène Soulié, artiste de la scène théâtrale contemporaine, metteuse en scène, dramaturge, chercheuse de formes nouvelles, a rencontré et fait se rencontrer des femmes d’origines différentes, comédiennes et chercheuses. Le résultat est MADAM, un marathon théâtral qui se divise en six épisodes. Ce marathon a une forme hybride, textes dits, performances théâtrales et interventions de spécialistes.

 Est-ce que tu crois que je doive m’excuser quand il y a des attentats ? © DR

Hélène présente ainsi son spectacle qui n’en est pas un, mais en est un quand même : « Pendant 4 années, j’ai parcouru les villes, les villages perchés dans la montagne, les bords de mer, collecté des récits, des témoignages, des parcours de vie, des paysages sonores, interviewé des centaines de personnes identifiées comme pionnières ou “troubles-fête”, interviewé des chercheuses sur les plateaux de théâtre, chez moi, dans la rue, invité des autrices, des actrices, empilé une bibliothèque féministe à faire pâlir Judith Butler, et revu tous les films d’Agnès Varda !
Pendant 4 années, j’ai cherché à comprendre qui j’étais, de quoi j’étais faite, d’où je venais.
C’est ainsi qu’est né MADAM, mon manuel d’auto-défense à méditer. Une fresque en 6 épisodes à arpenter librement, six heures de théâtre par et sur les femmes ancrées dans l’actualité, la science, la fiction. Une invitation à faire société autrement, et à inventer de nouvelles réalités. »

Chaque épisode a un thème.
Le premier questionne la place des femmes musulmanes dans l’espace public. Il veut faire entendre la voix sensible de ces femmes que l’on n’entend que rarement. Il s’intitule : « Est-ce que tu crois que je doive m’excuser quand il y a des attentats ? »
Le second est coloré, urbain, politique, queer. Les filles se réapproprient la rue et la nuit. Les graffeuses, de plus en plus nombreuses, colorient leur cité et la ville, faisant de ces espaces un terrain de jeu à ciel ouvert. Plus ludique, il s’intitule « Faire le mur – ou comment faire le mur sans passer la nuit au poste ? »

Faire le mur – ou comment faire le mur sans passer la nuit au poste ? © DR

Le troisième est sportif et linguistique. C’est le chapitre : « Scoreuses – parce que tu ne peux que perdre si tu n’as rien à gagner ». Ont été convoquées une grammairienne et une sportive qui doivent être toujours un cran au-dessus de la moyenne. Elles se doivent de gagner dans leurs disciplines respectives, loin de l’image banalement récurrente de perdante faite des femmes. Ces femmes racontent ici leurs stratégies actuelles et passées pour s’approprier leurs corps et leurs langues, et la promesse sublime que cela contient.
Après un entracte qui permet de se restaurer, de se dégourdir les jambes et d’échanger ses impressions, arrive la seconde partie de MADAM et le quatrième épisode qui met en scène une Cyborg, personnage féminin mais hybride. Cet épisode invite à tisser des liens, sinueux, entre la théorie et la fiction, à formuler d’autres possibles, politiques et poétiques, pour le monde à venir, à nous saisir, des possibilités d’émancipation offertes par les technosciences et les puissances de l’imaginaire. Comment ? En racontant des histoires alternatives… Il s’intitule « Je préfère être une cyborg qu’une déesse ».
Le cinquième a été écrit à la suite de rencontres avec des femmes marins, avant leur embarquement à bord du bateau de sauvetage Louise Michel. Il oscille entre fiction et documentaire et questionne sur un droit fondamental : des secours pour toutes et tous, indépendamment du sexe et de la couleur de peau. Pas de pathos, pas d’effet. Et l’énoncé, pas à pas, d’une opération à bord d’un bateau de sauvetage, qui chaque jour récupère des naufragés en méditerranée, et tentent de réparer un peu notre humanité.
Le cinquième a été écrit à la suite de rencontres avec des femmes marins, avant leur embarquement à bord du bateau de sauvetage Louise Michel. Il oscille entre fiction et documentaire et questionne sur un droit fondamental : des secours pour toutes et tous, indépendamment du sexe et de la couleur de peau. Pas de pathos, pas d’effet. Et l’énoncé, pas à pas, d’une opération à bord d’un bateau de sauvetage, qui chaque jour récupère des naufragés en méditerranée, et tentent de réparer un peu notre humanité.

Et j’ai suivi le vent…© DR

Son intitulé est, à dessein, légèrement hermétique : « Ça ne passe pas [quelque chose qui vaut mieux que soi]. »
Thérapeutique, éco-féministe, utopiste, ce dernier épisode de MADAM interroge la façon qu’on a de séparer les différentes dimensions de l’existence comme celles du monde. Il invite à cisailler les légendes impérialistes avec nos culs, nos griffes, nos cornes et nos crocs, pour découvrir un pâturage commun où l’on médite sur ce qui nous unit, ce qui nous relie, et sur la possibilité de donner un nouveau sens à nos vie et de laisser advenir de nouveaux récits.
C’est une conclusion poétique à ce voyage initiatique et immobile au cœur de la féminité devenue féministe.
Il s’intitule « Et j’ai suivi le vent… »
Rendez-vous pour ce MADAM samedi 15 avril au Théâtre Molière.

A 15 h : MADAM #1 #2 #3

A 20 h : MADAM #4 #5 #6

Renseignements et billetterie : https://tmsete.com/saison