J’ai vu, il y a quelques temps, passer une information capitale pour la vie sétoise et ses joutes. Les filles allaient combattre. Evidemment je n’ai pas noté la date, mais enregistré le lieu ; c’était sur le Cadre royal, l’équivalent du cours Philippe Chatrier à Roland Garros. Le fin du fin des joutes. Mais quand ? J’avais bien compris que ce n’était pas pour la Saint-Louis, et j’ai cherché sans succès l’information. Pour le 29 juin, on annonçait « à partir de 15:00-JLS (Jeune Lance sétoise)- Séniors – 8 Quai Maximin Licciardi ».
Grâce à L’Ancre toujours bien informée, j’ai su que c’était ce samedi 29 juin, quai de la Résistance et à 14h. J’y suis donc allée. Ce dernier bastion machiste est en train de céder. Je veux y participer, au moins en tant que groupie. Je n’ai pas les codes qui m’ont l’air nombreux. Mais j’ai vu des filles sur la tintaine épanouies, concentrées, sérieuses ; souriantes dans la défaite, fairplay. J’ai vu des tribunes pleines et déchainées, alors que l’information était confidentielle. Ce n’était pas encore la finale du Top 14, mais c’était nettement plus animé que les autres tournois auxquels j’ai assisté. Et à noter, aucune remarque sexiste sur les bancs, juste un enthousiasme communicatif. On n’en dira pas autant des jouteurs installés sous la tintaine qui se protègent ostensiblement la tête, barques rouge et bleue confondues. Les femmes sont si maladroites ! Carmen, la cheville ouvrière de cette percée des jouteuses, s’est blessée lors d’un affrontement, je lui souhaite un prompt rétablissement.
Longue vie aux filles sur la tintaine ! Nous serons là pour les encourager.